dimanche 25 juillet 2010

Haridwar - हरिद्वार

L'Indian Institute of Technology de Roorkee où je commencerai à étudier lundi ne se trouve qu'à 31 kilomètres d'Haridwar, une des neuf villes saintes de l'hindouisme (les 8 autres, chacune pour une raison différente, sont Vâranasi, Ayodhya, Mathura, Dwarka, Kanchipuram, Ujjain, Tiruvalar et Tirupathi).

Nous prenons le bus tôt le matin à la « gare routière » de Roorkee. Ici, pour parcourir 31 kilomètres il faut compter une bonne heure et serrer les fesses. Car lorsque notre bus en double un autre et qu'une voiture arrive en face, pas de souci, la route est assez large pour 3 véhicules ; mais quand un autre bus double au même moment, c'est une autre histoire... Les klaxons sont on ne peut plus bruyants et les conducteurs n'hésitent pas à s'en servir, si nécessaire ou gratuitement. Le bus s'arrête vers 9h30 à destination, et à notre grand soulagement.

Nous nous dirigeons alors vers les berges du fleuve sacré, le Gange ; c'est dans cette ville qu'il surgit dans la plaine, et coule à une vitesse surprenante si on la compare à celle de nos bons fleuves français. Pour vous donner une idée, son débit moyen est de 12 230 m³/s contre seulement 931 pour la Loire.
Sur les bords du fleuve, une monde fou se presse. Des compartiments ont été aménagés ; délimités par des barres d'acier rouge orangé, ils offrent à tout un chacun ou à une famille entière un espace d'intimité et de tranquillité toutes relatives.

Des centaines de pèlerins ont donc afflué ici "en quête d'un bain purificateur synonyme de salut et de vie éternelle". Sur les rives, on médite ou on se repose sous les arbres. Dans l'eau des jeunes plongent puis se laissent porter par le fort courant. Des familles se rassemblent ; je ne suis pas sûr que l'on soit plus propre après qu'avant, ni que le linge en ressorte plus blanc que blanc mais ici c'est le rituel, on se lave dans le Gange, on y fait sa lessive.


Mark Twain écrivait à propos du Gange : « Aucun microbe qui se respecte ne saurait vivre dans une eau pareille ». En revanche, aucun indien (ou du moins hindou) qui se respecte n'ira pas un jour en pèlerinage ici pour se baigner dans cette même eau et se laver de ses pêchés.
Plus tard, nous marchons vers le temple de Manasa Devi, construit sur la colline qui surplombe la ville ; 170 mètres de dénivelée qui n'étaient pas de tout repos mais cela en valait la peine. La vue sur la ville et sur la vallée du Gange est excellente. Le retour en télésiège était plus reposant mais bien moins vivant. En effet, sur le chemin menant en haut de la colline, il y a de nombreuses échoppes et nombreux sont ceux qui comme nous ont eu le courage de gravir les nombreux escaliers et chemins pentus en direction du temple.


1 commentaire:

  1. Nicole et Gilles25 juillet 2010 à 21:18

    Le Gange, fleuve mythique !!!

    De surprenantes photos et des explications très instructives !!!!

    Merci Maxou (et bon courage pour demain ...)

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