mardi 14 septembre 2010

Delhi - दिल्ली / Agra -आगरा

Delhi sous la pluie, ce n'est pas toujours le pied. A pied, après une nuit pluvieuse, le quartier de Pahar Ganj n'est pas le plus agréable pour une première ballade matinale. La rue principale (Main Bazar Road) s'est transformée en un chemin boueux ; les déchets n'ont pas disparu. Sur les côtés, les bâtiments en cours d'aménagement en vue des Commonwealth Games prévus en Octobre, semblent en ruine. Je ne saurais dire ce qui a changé depuis la mi-juillet, visiblement les travaux ne seront pas terminés à temps.

Après avoir acheté nos billets de train pour Agra à la gare de New Delhi, dans laquelle de nombreux escrocs officiels, rabatteurs d'agences privées jouent les officieux informateurs, nous nous dirigeons vers Old Delhi, qui comme son nom l'indique n'est pas nouveau et le Fort Rouge construit il y a un peu moins de quatre siècles.

Il n'est pas rare d'apercevoir sur les trottoirs barbiers ou coiffeurs exerçant au milieu de la foule, du bruit et des odeurs. Alors qu'à quelques mètres, voitures, camions, motos et rickshaws s'époumonent à grands coups de klaxons, leur geste doit rester précis, du petit matin au coucher du soleil.


Près du parc Mahatma Gandhi, à l'écart des ruelles tortueuses et des grandes rues animées, de nombreux enfants et adolescents se sont donné rendez-vous pour une interminable partie de cricket, le sport national indien. Car s'il est méconnu chez nous, ce sport cristallise ici toutes les passions et permet souvent de "s'extraire de la morosité". Au temps de l'Inde coloniale, tous les Indiens ont fait cause commune pour battre les Britanniques à leur propre jeu et atteindre leur reconnaissance. Dans un pays où 44% de la population vit avec moins de un dollar par jour, seul le cricket permet d'éclipser, du moins pour quelques heures, la dure réalité. De plus, l'Inde, seconde nation la plus peuplée du monde, n'a presque que cette discipline pour se faire une petite place sur l'échiquier mondial du sport.


Plus tard, nous remarquons qu'il est au moins un endroit en Inde où l'on ne s'y croirait pas : le métro de Delhi. Aussi calme que propre, plus surveillé et aussi bien organisé que ces prédécesseurs londoniens ou parisiens, le réseau semble fonctionner à merveille.
Lorsqu'on y entre, lorsqu'on en sort, c'est à croire que ce monde souterrain n'appartient pas à cette ville quelques mètres au dessus de nos têtes où transport rime avec sport, où la vie s'accorde avec le chaos, la misère et le bruit. Les gens eux-mêmes semblent sortis d'un autre univers : chacun est assis, immobile ; on ne parle pas, ou si peu. Et, pour 8 roupies seulement, de la station de Chandi Chowk, nous rejoignons celle de New Delhi.


Le soir, nous montons dans notre train en direction d'Agra dans lequel nous faisons connaissance avec deux jeunes polonais et arrivons dans la ville du Taj Mahal vers 22h.


 

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