J'ai rencontré pas mal de français, quel plaisir! A l'hôtel, on me dit qu'Ajmer est une ville très « dure » et que le lac de Pushkar est à sec mais aujourd'hui je ne regrette pas d'y être allé.
J'arrive à Ajmer (prononcer Agmer ou Azmer) vers 21h, le bruit et la foule aux alentours de la gare sont impressionnants. Rapidement je monte dans un rickshaw en direction de l'Hôtel Regency, où les chambres n'ont pas la classe du nom de l'hôtel. Pas d'eau chaude, pas internet, beaucoup de bruit dans la rue (klaxons, roulements de tambours, cris, etc), même le ventilateur réveillerait un mort. Heureusement que je suis épuisé, finalement je dors plutôt bien.
Le lendemain, je prends un rickshaw en direction de la gare de bus, puis un bus en direction de Pushkar, à 12 kilomètres au nord d'Ajmer. 9 roupies l'aller, 8 le retour, soit 25 centimes d'euros au total... Dans le bus, je porte un bébé indien pour la première fois et le donne à sa mère, un des meilleurs moments sur cette route montagneuse. Le paysage est quasi désertique. Pushkar est une mignonne petite ville (17 000 habitants quand même) lovée autour d'un lac et dominée par les collines. Enfin du calme dans des rues quasi-piétonnes!
Cette ville possède la particularité d'être la seule où l'on vénère Brahma, le Créateur, le premier dieu de la trinité hindoue. Près de 2000 pèlerins s'y rendent chaque jour, 2001 aujourd'hui... :-)
Il est interdit de marcher chaussé sur les rives du lac et de photographier les bains rituels. J'ai obéi.
Je me rends aux ghâts, où se déroulent les bains rituels. Sur le chemin, on me donne une soucoupe de fleurs. Au bord du « bain », un jeune homme me lit une prière dont je dois répéter les mots. Je jette ensuite les fleurs dans l'eau, mon compagnon m'équipe du troisième oeil (bindi) avec une poudre rouge puis me tresse un bracelet autour du poignet. Bien sûr le rituel se termine par une donation presque forcée, 50 roupies pour la paroisse.
D'après la prière et selon les croyances qui ont cours ici, je devrais être heureux dans tous les domaines de ma vie, qu'elle soit sentimentale ou professionnelle ; mon bracelet de protection, lui, m'assure notamment une bonne santé ; c'est sans doute grâce à lui que je ne suis pas encore tombé malade...
Plus tard, je discute au bord du lac avec un prêtre (le mot est peut-être mal choisi) qui exerce dans un des temples à proximité. Il m'explique un peu l'histoire des lieux de culte de la ville et me parle de la vénération de Brahma. Aussi, d'après ce que j'ai compris les cendres de Gandhi (assassiné à Delhi par un jeune fanatique hindou de 3 balles dans le coeur en 1948) ont été jetées dans un des bains que l'on voit au loin.
A vérifier mais l'origine du nom de Pushkar viendrait des mots hindis « push » qui signifie fleur et « kar », la main. "La légende dit que les dieux lachèrent un cygne avec un lotus dans le bec. Il devait laisser tomber ce lotus à l'endroit où Brahma devait procéder à un yagna (rituel hindou). C'est à Pushkar qu'il fit tomber ce lotus."
A Ajmer, haut lieu de l'islam en Inde (la population y est à 80% musulmane), je me rends au Dargah, « petite cité » qui s'est développée autour du mausolée de Khaja-ud-din-Chishti, l'un des saints musulmans les plus vénérés en Inde. Je ne rentre pas à l'intérieur car aujourd'hui on est vendredi, jour de prière ; il y a foule, et c'est peu dire.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire